Itinéraires botaniques

Image Hosted by free Les photos des plantes qui m'ont plu lors des balades que je consacre à la découverte des Orchidées sauvages du Var, de Provence ou d'ailleurs.

vendredi, mars 30, 2007

Les effets esthétiques du gel tardif

Dimanche passé à Entrecasteaux, au petit matin, nous eûmes la surprise de découvrir notre jardin entièrement couvert d'une pellicule blanche. Un gros gel était passé dans la nuit : - 4,5 °C... Si les effets néfastes sur les plantes ont été assez limités (quelques bourgeons noircis quand même), j'ai pu faire des images surprenantes.

Tout d'abord un pommier-fleur aux très jolies pétales roses :




un Pêcher de vigne :



un saule tortillard :



un classique Forsythia



un Viburnum tinus (Laurier Tin) :



et enfin Viola reichenbachiana (violette des bois) qui a malheureusement un peu perdu de sa superbe...



A 10 heures le soleil avait fait tout fondre. J'espère que c'était le dernier gros gel de la saison...

mercredi, mars 28, 2007

Un pin qui pleure sa résine

Dimanche dernier lors de notre petite balade à Cogolin, nous sommes tombés sur un pin maritime (Pinus pinaster) au tronc couvert de dégoulinades de résine :



Après quelques recherches, toujours avec l'aide des Tela-botanistes, il apparaît que ce phénomène est dû à l'attaque de la Pyrale du tronc (Dioryctria sylvestrella, famille des Pyralidés). Le pin n'a pas l'air de vouloir dépérir rapidement, même si cela doit lui causer des torts considérables. Vu de près, il y a même un certain esthétisme dans cette formation... :



Je me demande si la lutte contre ce fléau est facile....

dimanche, mars 25, 2007

Herborisation à Cogolin (Var) le 25 mars 2007

Dimanche nous sommes allé à Cogolin sur l'invitation de bons amis. Après le repas au soleil, nous sommes tous partis dans la colline derrière la maison pour une petite balade botanique. Tous de suite au-dessus de la propriété, sur d'anciennes terrasses à vignes, quelques Serapias neglecta dont un pointait son épichile, et surtout une très belle population d'Anacamptis champagneuxii :





C'est à mon avis un des plus beaux Orchis, bien reconnaissable à sa macule blanche immaculée (bien que chez certains individus elle possède une tache centrale en auréole). Plus loin après avoir traversé une pinède aux pins maritimes surprenants (nous y reviendrons dans un prochain article) et un petit bois de Mimosas, nous arrivons sur un plateau avec des vignes, actuelles ou abandonnées. Au bord du chemin, Stachys arvensis (l'épiaire des champs) :




Silene gallica (la silène de France) avec sa variété quinquevulnera aux belles taches rouges :



et enfin Chrysanthemum segetum (le chrysanthème des moissons) assez en avance sur sa floraison habituelle.



Et là je dois remercier toutes les personnes sur Tela Botanica qui m'ont aidé pour cette détermination.
Plus loin, sans doute Echium vulgare, la vipérine :



Enfin, une très belle plante, Lupinus angustifolius (le lupin à feuilles étroites) :




Le tout sous un beau soleil, et une petite brise bien rafraîchissante mais un rien énervante pour prendre les photos sans flash...!!!

mardi, mars 20, 2007

Herborisation dominicale le 18 mars

Grande balade dimanche 18 mars à partir de la maison à Entrecasteaux, à la recherche des premières floraisons. Un grand soleil, une petite brise rafraîchissante.

Tout d'abord à 150 m de la maison, une belle population d'Ophrys bilunulata en début de floraison, que l'on différencie (pas toujours aisément...) d'O. lupercalis par les sinus entre les lobes latéraux du labelle qui forment un angle aiguë et étroit.




Dans cette population d'O. bilunulata, il y a d'assez nombreuses rosettes qui n'ont pas fleuri cette année : soit à cause de la sécheresse, soit parce qu'elles sont encore trop jeunes (il faut plusieurs années avant la première floraison). On voit que ces Ophrys n'ont pas besoin de beaucoup de terre pour être à l'aise !!!



Plus haut à Bramefens sur une pente exposée à l'est, Himantoglossum robertianum, plus connu sous son ancien nom de Barlia robertiana.



En continuant de monter vers le Plan de Mars, sur le bord du chemin, un Ophrys lupercalis que je n'avais pas encore vu. Ici les sinus entre les lobes du labelle sont arrondis et larges. Il faut noter que la bordure jaune du labelle, si elle est presque toujours présente chez O. bilunulata et beaucoup plus rare chez O. lupercalis, n'est pas un critère de discrimination quand elle est fine comme sur cet individu.



Avant d'arriver au Plan de Mars, un Helianthemum appeninum en tout début de floraison, dans des rocailles au bord du chemin.



Plus loin entre Valbelle et les Laurons, nous découvrons une nouvelle station dans les sous-bois assez denses, avec O. lupercalis et O. arachnitiformis en fleur, et des rosettes à fleurir.






En montant vers Valbelle, les prunelliers (Prunus spinosa) sont en pleine floraison, magnifiques. Ils abritent des touffes de Viola hirta qui prennent le soleil avant de profiter de l'ombre et de la fraîcheur lorsque les arbustes seront feuillés (détermination la plus probable, et non pas odorata ni reichenbachiana, merci à tous les Tela-Botanistes qui ont donné leur avis - à retrouver sur ce formidable forum : Tela Botanica) .




En lisière du bois, une Euphorbia characias toute en hauteur sur sa tige grêle.



Tout en haut de Valbelle nous arrivons dans les traces de l'incendie de juin 2006. Démarré en bas près de la route de Salernes (geste criminel), il a progressé en montant le long de la colline sur 500 m, poussé par une légère (heureusement !) brise de sud-est. L'intervention rapide des gros moyens aériens (3 canadairs, 2 Trakkers, le tout nouveau Dash 8, 2 hélicoptères bombardiers...) et terrestres (+ de 50 véhicules !) a permis de fortement limiter sa progression.

Une vue de l'incendie seulement 20 minutes après son déclenchement. La maison en bas à gauche, et bien c'est là où nous vivons.. :-((( Autant dire que l'on a eu quelques minutes de grosse frayeur, avant de se rendre à l'évidence que le vent éloignait le feu de chez nous. C'était bien débroussaillé et on ne risquait pas grand chose, mais on a encore plus dégagé l'arrière de la maison !!!



On avait l'impression que les canadairs déversaient leur chargement d'eau sur notre maison...



Le Dash 8 et les Trakkers sont spécalisés dans l'envoi de retardant sur les lisières :



9 mois plus tard la végétation commence à reprendre le dessus : les chênes verts repartent en recepage du pied, alors que les pins sont définitivement morts. De nombreuses plantes repartent : les Calycotomes, les Psoralées bitumineuses, de nombreuses composées jaunes, les Orchidées comme les Barlia, les asperges (quelle récolte Hélène a faite !!!)...



Il y a aussi par exemple Lamium amplexicaule qui repart bien :




La vie reprend son cours, et dans quelques années les traces de cet incedie auront disparu...

mardi, mars 13, 2007

Perce-neige à Thonon (74)

Quelques perce-neiges sont venus naturellement dans le pré de mon père.





Galanthus nivalis photographié le 28 février 2007